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Pour faire (et réussir) son
bilan de compétences, il convient de se repérer parmi les différentes
possibilités de financement, de choisir avec soin son prestataire de bilans de
compétences, et de consacrer le temps et l’énergie nécessaires à la réussite de
cette démarche. Une fois le bilan terminé… tout commence, car le plan d’action
défini doit être mis en œuvre. Il est possible de se faire accompagner pour
cette phase de suivi.
Financement
Depuis 1991, le code
du travail reconnaît à tout travailleur, qu'il soit salarié, non salarié,
demandeur d'emploi ou agent public, le droit de réaliser un bilan decompétences.
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Les OPACIF
(Organismes Paritaires Agréés au titre du Congé Individuel de Formation) sont
mandatés par l’Etat pour financer l’accompagnement du salarié sur le CIF (Congé Individuel de Formation) et
sélectionner des centres de bilans de compétences qui se conforment aux textes
de Loi.
Ainsi, les OPACIF permettent à tout salarié ayant plus de
5 ans d’expérience professionnelle de bénéficier d’un financement pour son
bilan de compétences, que l’employeur
en soit informé ou non.
Depuis 2005, il est possible pour un salarié du secteur privé d’utiliser le DIF pour faire financer son bilan de compétences
par son employeur et, depuis 2007, le DIF a été étendu à la fonction publique. Dans ce cas,
l’entreprise finance le Bilan de compétences, soit via les fonds collectés par
son OPCA, soit directement sur ses
fonds propres, provisionnés pour son Plan
de Formation.
Depuis 2009, un salarié en cours de préavis ou demandeur
d’emploi depuis moins de 2 ans peut faire financer son Bilan de compétences
via le DIF Portable (9,15 € de
l’heure, jusqu’à 120 heures) et l’AIF (jusqu’à
1 500 €), financés respectivement par l’OPCA de son ancien employeur et son
agence Pôle Emploi.
En dernier ressort, il reste la possibilité à toute
personne de financer elle-même son bilan de compétences. Dans ce cas comme dans
les autres, le nombre d’heures d’entretien et les modalités de règlement sont
détaillés dans un devis qui reprend
les échanges de l’entretien préalable gratuit et libre de tout engagement avec
le consultant référent.
Choix du prestataire
Le choix d’un centre de bilan de compétences doit
s’effectuer parmi la liste des centres agréés
par l’OPCA de l’employeur si c’est
un CIF. Si c’est un DIF, l’employeur peut proposer une liste de cabinets sélectionnés par
lui ; il est néanmoins possible de proposer un prestataire hors liste, avec toutefois le risque qu’il soit refusé
par l’employeur.
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CC - Horia Varlan |
Pour choisir dans les listes des OPCA, il peut être utile demander conseil à un ami ou un collègue de confiance ayant déjà effectué un
bilan de compétences. Si le cabinet
envisagé est membre d’une association
professionnelle telle que la CSCBC,
c’est un gage de qualité supplémentaire.
Il est recommandé de rencontrer deux ou trois cabinets
différents, afin de pouvoir choisir un consultant avec qui l’on se sente en confiance. Au-delà de 3 cabinets, le risque
existe de confondre les différentes rencontres…
On sélectionnera de préférence des cabinets situés à proximité du lieu de travail ou du
domicile, afin d’éviter les longs trajets pour s’y rendre, surtout si l’on
rencontre son consultant à l’heure du déjeuner ou le soir après le travail.
Investissement personnel
Une fois le financement obtenu et le bilan commencé, il
est indispensable de s’y investir,
afin de consacrer le temps et l’énergie nécessaires à sa réussite. En effet, en dehors des rendez-vous individuels avec le
consultant, un bilan de compétences demande un important travail personnel sur au moins deux aspects : le parcours professionnel passé et les
compétences et sources de motivations qu’il met en évidence, ainsi que la recherche d’informations et la prise de contacts en vue de
l’élaboration d’un nouveau projet professionnel.
Une trace écrite du bilan
Enfin, une fois le bilan de compétences terminé, le plan d’action consigné dans la synthèse
doit être mis en œuvre, faute de
quoi le projet élaboré resterait lettre morte. Car la remise par le consultant
de la synthèse écrite du bilan, loin de marquer la fin du processus, constitue
au contraire le début de la reprise en
main par le bénéficiaire de son destin professionnel.
Après le bilan
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Certains cabinets proposent un coaching post-bilan, pour accompagner les bénéficiaires dans la mise
en œuvre et le suivi du plan d’action.
Cet accompagnement peut s’avérer très utile, mais il est difficilement
finançable, car il ne rentre dans aucune obligation légale de l’employeur ou
de l’OPCA. Il peut être possible de mobiliser
l’employeur sur le projet, notamment au titre de sa Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC).
Auteur : Lionel Ancelet - Coach et Formateur
Source des photos : flickr.com (licence Creative Commons)
Un bilan de compétances permet à un individu de faire le point sur ses compétences, aptitudes et motivations et de définir un projet professionnel ou de formation. Ce bilan est réalisé par une personne qualifiée dans le domaine.
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