Capsule Mercury |
Bien sûr, il ne s'agit pas de prétendre que n'importe qui peut exercer n'importe quel métier : certaines aptitudes peuvent être difficiles, voire impossibles, à développer. De même, certaines limitations physiques sont incontournables. Par exemple, la taille maximale pour pouvoir devenir astronaute est de 1m80, en raison de l'exiguïté de certaines capsules spatiales. Mais, hormis certains métiers bien particuliers, la majorité des métiers peut être exercée par la majorité des individus.
Alors, quel sens donner à l'expression "être fait pour un métier" pour que, précisément, elle ait un sens ? Ne pourrait-on pas affirmer qu'être fait pour un métier, cela signifie détenir à la fois les compétences et les motivations nécessaires à l'exercice fructueux de ce métier ? Par fructueux, on entend que le métier est exercé avec plaisir et avec succès (le succès ne se mesurant pas nécessairement à l'argent qu'il rapporte, mais à la valeur qu'il ajoute, au service rendu). Si tel est le cas, alors on peut affirmer que la plupart des métiers sont accessibles à la plupart des individus.
En effet, les compétences peuvent s'enrichir tout au long de la vie : il est possible d'acquérir de nouvelles connaissances (par exemple, apprendre une nouvelle langue), de maîtriser de nouveaux savoir-faire (par exemple, apprendre à utiliser un nouveau logiciel ou un nouvel équipement), et même de développer de nouveaux talents personnels (par exemple, apprendre à mieux planifier et organiser ses tâches). De même, les motivations peuvent évoluer au cours de la vie : nos intérêts professionnels peuvent se tourner vers de nouveaux types d'activités, nos valeurs professionnelles (ce qui est important pour nous et donne du sens à notre travail) peuvent changer, et même nos modes de fonctionnement (ce qui caractérise notre personnalité) peuvent s'enrichir au fil du temps.
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Pour toutes ces raisons, une affiche comme celle-ci, que l'on peut voir actuellement dans le métro parisien, présente de nombreux aspects contestables : elle affirme que l'on est fait (ou pas) pour un métier, que choisir un métier est... un risque ! Et elle suggère qu'un astronaute sujet au mal de l'espace doit renoncer à exercer ce métier. Or, Neil Armstrong lui-même (le premier être humain à marcher sur la Lune, en 1969), a souffert de violentes nausées lors de ses premières missions dans l'espace... Si la NASA avait décidé de l'écarter du programme spatial, l'histoire de l'exploration lunaire en aurait été changée !
Auteur : Lionel Ancelet
On peut plus facilement retrouver son bonheur dans un certain type de métier. Et ce n’est pas banal que de le savoir. Certains, ayant un potentiel artistique au dessous de la moyenne, pourraient devenir de mauvais et malheureux comptables. C’est sûr que l’homme est capable de tout, il pourrait même se donner la mort par un malheureux choix personnel.
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