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Une étude statistique
Claude Baco, sociologue d'entreprise et responsable du projet professionnel auprès des étudiants de l'école de commerce IESEG, a mené une étude statistique sur plus de 40 promos, à l'aide d'un questionnaire auquel il a obtenu plus de 800 réponses. L'objectif initial en était de détecter s'il existait une corrélation entre le type psychologique et la profession. Mais il ne s'est pas contenté de demander le type psychologique et le métier exercé. Il a également posé aux étudiants et aux anciens un certain nombre de questions sur la vision qu'ils avaient de leur vie personnelle et professionnelle (confiance en l'avenir, ambition, envie de s'expatrier, importance de l'éthique, recherche d'un équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, etc). La réponse à chaque question était formulée sous la forme d'un choix entre "pas du tout d'accord", "plutôt pas d'accord", "mitigé", "plutôt d'accord", "tout à fait d'accord".
Sept groupes sociologiques
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Un traitement statistique des résultats a fait émerger 7 groupes sociologiques, caractérisés principalement par leur position sur 2 axes : (1) recherche d'épanouissement professionnel / recherche d'épanouissement personnel ; (2) recherche de sécurité et de sédentarité / recherche d'indépendance et d'aventures internationales. Un troisième axe lié au degré de confiance en l'avenir était matérialisé par un dégradé de couleur. Des noms et des descriptions ont été assignés à chacun des 7 groupes. Les noms en sont :
- Les guerriers opportunistes
- Les ambitieux sans frontières
- Les confiants responsables
- Les conservateurs reconnaissants
- Les pragmatiques dubitatifs
- Les précurseurs responsables
- Les calmes philosophes
Il est bon de rappeler que cette étude ne porte que sur les étudiants et les anciens de l'IESEG. Elle n'est donc pas nécessairement représentative des résultats que l'on obtiendrait avec une autre population.
Quelles corrélations ?
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| CC - eirikref |
On note une corrélation entre l'appartenance à un des 7 groupes ci-dessus et certains types psychologiques, de même qu'avec l'exercice de certains métiers ou l'appartenance à certains secteurs d'activité, mais ce n'est pas systématique.
Quant à la corrélation entre l'appartenance à un type psychologique (ESTJ, INFP, etc) et l'exercice de certaines professions, elle est tout simplement, dans l'immense majorité des cas, trop faible pour être statistiquement significative. Cela signifie qu'une personne d'un type donné peut parfaitement exercer n'importe quel métier, mais qu'elle l'exercera différemment. Si l'on en croit cette étude, il convient donc de se méfier des approches simplistes qui consisteraient à orienter une personne vers tel ou tel métier uniquement à partir de son type psychologique.
L'art du contrepoint
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Pourtant, à leur arrivée à la conférence, les participants étaient invités à indiquer sur un tableau leur appartenance à l'un des 4 tempéraments : SJ, SP, NF, NT. Sur cet échantillon -certes plus restreint- on constatait à peu près la répartition suivante : NT 10%, SP 10%, SJ 18%, NF 62%. S'agissant pour l'essentiel de professionnels de l'accompagnement, le fait n'était pas forcément surprenant. Il avait même été anticipé, puisque le groupe des NF avait été à l'avance subdivisé en 2 sous-groupes (NFJ et NFP).
A la lueur de ces constats contradictoires en apparence, est-il possible de tirer des conclusions définitives sur le lien entre l'appartenance à un type psychologique (ou un tempérament) et l'exercice de certaines professions ?
Auteur : Lionel Ancelet - Accompagnement & Formation
Source des photos : flickr.com (licence Creative Commons)
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