ABC Compétences

11 février 2012

Bilan de compétences : comment le financer ?


Maud Gelade

Maud Gelade est gérante du cabinet ABCCompétences. Elle répond à nos questions sur le bilan de compétences, et notamment sur l’aspect crucial de son financement.

Pouvez-vous nous présenter votre cabinet en quelques mots ?

Nous accompagnons depuis 16 ans les salariés dans leur mobilité professionnelle. Depuis notre création, nos consultants ont accompagné plusieurs milliers de personnes, sous la forme de bilans de compétences, de bilans de carrière, de coaching, d’outplacement et de formations RH.

Etes-vous spécialisés dans un secteur particulier ?

Nous sommes un cabinet généraliste, et nous accompagnons des salariés de tous les secteurs, aussi bien cadres que non-cadres. Nous avons la conviction qu’il est indispensable d’avoir une vision globale du marché du travail pour pouvoir aider efficacement quelqu’un à évoluer professionnellement.


Constatez-vous une évolution dans le type de demandes ?

L’époque où l’on exerçait le même métier toute sa vie, parfois dans la même entreprise, est révolue. Plutôt que de subir une mobilité forcée, les salariés sont de plus en plus nombreux à vouloir prendre leur destin professionnel en main. Un bilan de compétences leur permet de prendre du recul par rapport à leur parcours et à leurs priorités, et d’effectuer des choix informés et réfléchis.

Pour les entreprises aussi, proposer des bilans leur permet de mieux gérer les carrières et la mobilité. Tout le monde y gagne ! Du coup, le nombre de demandes augmente, mais comme les budgets sont limités, elles ne peuvent pas toujours être satisfaites.

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Quelles sont les possibilités de financement ?

Elles sont multiples. Première possibilité : un salarié peut faire une demande de financement auprès de l’OPACIF (Organisme Paritaire au titre du Congé Individuel de Formation) auquel cotise son entreprise. S’il veut effectuer son bilan de compétences sur son temps de travail, il devra bien entendu demander à son employeur à bénéficier d’un CIF d’une durée de 24 heures (étalées dans le temps, sur plusieurs semaines). Mais s’il préfère que sa démarche reste confidentielle, il peut s’adresser directement à l’OPACIF, et effectuera dans ce cas son bilan en dehors des heures de travail.

Autre possibilité : le DIF (Droit Individuel à la Formation) qui peut être sollicité auprès de l’employeur dès un an d’ancienneté, à raison de 20 heures par an. Attention, un employeur peut refuser l’accompagnement sur deux exercices consécutifs.

Troisième possibilité : le plan de formation de l’entreprise. Dans ce cas-là, c’est en général l’entreprise qui propose le bilan à un salarié, par exemple en vue d’une mobilité interne. C’est une proposition que l’on a tout intérêt à accepter, car elle représente une opportunité dans une carrière !
Enfin, il reste possible de s’auto-financer. Notre cabinet étudie avec la personne ses besoins et son budget, et lui propose un bilan de compétences sur mesure. Avec, bien entendu, la possibilité de payer en plusieurs fois.

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Et quand on n’est pas salarié ?

En fin de CDD, il est possible de bénéficier d’un CIF financé par le FONGECIF.

Si on est incrit à Pôle-Emploi, il n’y a plus guère de possibilités de bénéficier d’un bilan digne de ce nom, sauf si l’on est dans un dispositif CRP (Convention de Reclassement Personnalisé, en cas de licenciement économique). C’est alors l’OPCALIA qui finance. En dehors de ce cas, il reste l’auto-financement.

Et si l’on est travailleur indépendant, ou intermittent du spectacle, ou bien patron de TPE, il existe aussi des solutions : CRMA, AFDAS, OPCALIA ou AGEFOS PME, etc.

J’invite les personnes intéressées à nous contacter, nous étudierons avec elles toutes les possibilités, et leur proposerons un bilan sur mesure « pour de vrai » !

Un mot pour finir ?

Nous constatons malheureusement qu’un grand nombre de bilans de compétences sont entamés dans l’urgence d’une situation de crise, par exemple un licenciement imminent. Ne pas attendre d’être au pied du mur avant d’entamer sa démarche, c’est le conseil que je donne aux salariés : on peut ainsi le cas échéant négocier avec son employeur, mieux gérer son temps, et prendre des décisions posément.

La vie est trop courte pour s’ennuyer dans son travail ! Effectuer un bilan de compétences permet de clarifier ses priorités et de savoir où investir son temps et son énergie.

Propos recueillis par Lionel Ancelet

ABC Compétences : www.abccompetences.fr / contact@abccompetences.fr / 01 42 62 46 90

1 commentaire:

  1. Les entreprises ont en France une obligation légale et financière de formation envers leurs collaborateurs : au minimum elles doivent directement ou par impôt consacrer 1.6% de leur masse salariale à la formation professionnelle continue. Elles doivent également respecter les procédures des DIF, CIF etc.

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