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CC - Ol.v!er |
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Comme tout groupe humain, une entreprise développe au fil du temps des codes internes : faut-il porter ou
non la cravate, s’appeler par son prénom ou par son nom, se tutoyer, répondre à
ses emails le week-end ? Cet ensemble de règles implicites constitue la culture d’entreprise. Si certains
comportements sont formalisés par le règlement
interne (par exemple, les codes vestimentaires des personnels en contact
avec la clientèle), la plupart restent des non-dits. Faut-il envisager de
mettre noir sur blanc cet ensemble de règles et, ainsi, de formaliser la culture d’entreprise ?
Avant de tenter de répondre à la
question, attardons-nous sur cette notion de culture. Pour
Geert Hofstede,
psychologue spécialiste de l’interculturel,
la
culture est une programmation collective de l’esprit. En effet,
contrairement à la
personnalité,
ensemble de caractéristiques individuelles en partie innées, la
culture est commune à un groupe d’individus,
et elle est acquise : l’enfant apprend de ses parents et de ses maîtres d’école,
le salarié de ses collègues, le croyant de ses coreligionnaires. Pour
Clifford Geertz, anthropologue,
la culture nous
sert à interpréter les expériences de notre vie (ce qui nous arrive),
et à guider nos actions (donc, nos
décisions).