CC - Shehan Peruma |
Avez-vous le sentiment de crouler sous les demandes, de ne pas avoir le temps de tout faire ? Etes-vous toujours sur le qui-vive dans vos relations avec les autres, de crainte qu’ils vous demandent encore quelque chose ? Et s’ils le font : êtes-vous capable de dire non ? Ou bien dites-vous oui par obligation ? Avez-vous le sentiment d’être toujours en retard ? Vous dites-vous : « quoi que je fasse, il reste toujours des choses à faire, même si je travaille tout le temps. » ?
Dans l’allocation de votre temps, tout ne dépend pas de vous,
mais votre capacité de contrôle est bien plus grande que ce que vous croyez. La
clé : ne pas attendre que quelque chose change à l’extérieur, mais décider
de prendre vous-même les choses en main.
Comment faire ?
Commencez par être à l’écoute de vos réactions. Quand vous vous rendez compte que la manière dont vous utilisez votre temps n’est pas cohérente avec vos priorités, à qui adressez-vous des reproches ? Aux autres, qui vous adressent sans cesse de nouvelles requêtes ? Et comment réagissez-vous aux conseils de votre entourage ? Vous contentez-vous de hausser les épaules ? Quand vous auriez envie (ou tout simplement besoin) de dire non, que répondez-vous en fait ? Pourquoi ? Cette manière de dire oui quand vous voudriez dire non, à quelle situation passée cela vous fait-il penser ? Quel scénario répétez-vous encore et encore malgré vous ? Qu’en concluez-vous ? Qu'est-ce que cela vous donne envie de faire ?
Assumez vos responsabilités. Même s’il y a parfois des
urgences à régler, des projets à terminer, être surchargé de travail ne peut
pas, ne doit pas être une situation permanente. Vous avez contribué à créer
cette situation. Les autres ne sont pas les seuls responsables de votre
situation. Parlez-en avec eux. Savent-ils seulement comment vous vous sentez ?
Choisissez de fonctionnez en mode pro-actif plutôt que
réactif. En mode réactif, on est agi par les choses, on réagit aux contraintes,
on cherche à s’adapter au monde. Et l’on se sent honteux ou coupable si le
résultat n’est pas à la hauteur des attentes des autres. En mode pro-actif, on
est à l’origine des choses, on est la cause plutôt que l’effet, on se sent
responsable, nos actions sont guidées par nos valeurs et nos priorités.
Une première étape peut consister à dresser la liste de tous les projets sur lesquels vous travaillez, et d’estimer pour chacun d’entre eux quel pourcentage de votre temps ils occupent, ainsi que les valeurs et les priorités auxquelles ils correspondent… ou pas. Si votre entourage, qu’il soit d’ailleurs personnel ou professionnel, vous adresse une nouvelle requête, posez-vous la question de la place que vous pouvez réellement lui accorder, en termes de temps et d’énergie que vous pourrez y consacrer. Soyez réaliste ! Et si ça coince, dites-le !
Enfin, si vous vous rendez compte que, quoi que vous
fassiez, votre job exige que vous acceptiez toutes les demandes sans exception,
il est peut-être temps de songer à en changer, afin de pouvoir réserver du
temps à ce qui est important pour vous. Un bilan de compétences peut vous aider à clarifier vos valeurs, vos priorités, vos sources de motivation et, sur la base de vos compétences, de définir un nouveau projet professionnel qui soit motivant et réaliste (ce qui ne veut pas nécessairement dire facile).
CC - Scott McCracken |
Auteur : Lionel Ancelet - Consultant, coach, formateur, auteur, conférencier.
(d'après un article de la HBR : Stop playing the victim with your time)
Photos : source www.flickr.com (licence Creative Commons).
Voir aussi la page : cadres en difficulté.
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